Le trouble de stress post-traumatique

Le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) chez les soldats : comprendre pour mieux soutenir

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est une réalité douloureuse pour de nombreux soldats et anciens combattants. Ce trouble psychologique, qui peut toucher n’importe qui ayant vécu une situation extrême ou traumatisante, est particulièrement prévalent parmi les militaires en raison de la nature de leur travail. Comprendre le TSPT et ses conséquences est essentiel pour apporter un soutien approprié à ces hommes et femmes qui se battent souvent sur un autre front une fois revenus à la vie civile.

Qu'est-ce que le TSPT ?

Le TSPT est un trouble psychiatrique qui survient après l’exposition à un événement traumatique, tel qu’un combat, une attaque, un accident ou toute autre situation mettant gravement en danger l’intégrité physique ou psychologique. Ce trouble affecte le cerveau, modifiant la manière dont il traite les souvenirs et gère les émotions.

Les symptômes du TSPT peuvent inclure :

  • Revécues traumatiques : flashbacks, cauchemars, souvenirs envahissants.

  • Hypervigilance : état constant d’alerte, sursauts exagérés, difficulté à se relaxer.

  • Évitement : éviter les lieux, personnes ou activités associés au traumatisme.

  • Altérations cognitives et de l’humeur : sentiment de culpabilité, honte, colère, ou dépression.

Un regard historique sur le TSPT

L’intérêt pour le TSPT trouve ses racines dans les conflits armés majeurs. Pendant la Première Guerre mondiale, le phénomène connu sous le nom de « névrose de guerre » ou « choc des obus » a attiré l’attention des médecins militaires. Les soldats revenaient du front avec des troubles émotionnels et comportementaux inexpliqués à l’époque. Ces symptômes étaient souvent perçus comme des signes de faiblesse, ce qui menait à la stigmatisation des soldats affectés. Face à ces constats, l’armée a commencé à mettre en place des dispositifs pour accompagner les soldats en souffrance. Ces mesures incluent des unités médicales spécialisées sur le terrain, des programmes de débriefing psychologique après les missions, ainsi que des centres de réhabilitation dédiés aux vétérans. Ces efforts visaient à réduire l’impact des traumatismes, améliorer les capacités opérationnelles et faciliter la réintégration des militaires dans la vie civile. Cependant, ces observations ont aussi révélé l’importance de comprendre et d’étudier ces troubles, car ils affectaient non seulement les performances des soldats au combat, mais également leur capacité à réintégrer la vie civile. L’impact sociétal et économique des traumatismes psychologiques devenait évident, soulignant la nécessité de traitements et de stratégies de prise en charge adaptés.

Durant la Seconde Guerre mondiale, des progrès ont été réalisés pour comprendre les traumatismes psychologiques. Cependant, ce n’est qu’après la guerre du Vietnam que le TSPT a été officiellement reconnu comme un trouble psychiatrique en 1980, avec son inclusion dans le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-III). Cette reconnaissance a marqué un tournant dans la prise en charge des anciens combattants.

Depuis, les conflits récents, tels que ceux en Irak et en Afghanistan, ont mis en lumière l’importance de traiter les traumatismes psychologiques de manière proactive. L’évolution des connaissances a permis de mieux comprendre les mécanismes du TSPT et d’offrir des interventions plus adaptées.

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Pourquoi les soldats sont-ils si vulnérables au TSPT ?

Les soldats sont confrontés à des situations extrêmement stressantes, souvent répétées, pendant leur service. Les combats, les explosions, les pertes de camarades ou la vision de scènes traumatisantes laissent des traces profondes. De plus, la culture militaire valorise souvent la force mentale et physique, ce qui peut dissuader les soldats de chercher de l’aide par peur d’être perçus comme faibles.

Conséquences du TSPT

Le TSPT ne se limite pas aux souvenirs douloureux : il peut affecter tous les aspects de la vie d’une personne. Parmi les conséquences les plus courantes, on trouve :

  • Relations tendues : difficultés à communiquer avec la famille et les amis.

  • Problèmes professionnels : incapacité à maintenir un emploi stable.

  • Santé physique : problèmes de sommeil, douleurs chroniques.

  • Risques accrus : toxicomanie, alcoolisme, comportements autodestructeurs, voire suicide.

Comment les civils peuvent-ils Aider ?

  1. Éducation : comprendre le TSPT est la première étape. Cela permet de développer de l’empathie et d’éviter les jugements.

  2. Soutien émotionnel : offrir une écoute active sans minimiser la souffrance.

  3. Encourager à chercher de l’aide : inciter les soldats à consulter un professionnel de santé mentale.

  4. Respecter leurs limites : éviter de poser des questions intrusives ou de les pousser à parler s’ils ne se sentent pas prêts.

Vers une meilleure reconnaissance du TSPT

Il est crucial que les institutions et la société reconnaissent le TSPT comme une conséquence légitime du service militaire. Maintenant, des programmes sont mis en place pour aider les soldats souffrant de TSPT. Cela inclut une meilleure formation des professionnels de santé, des initiatives de soutien psychologique adaptées, des groupes de soutien entre anciens combattants, ainsi que des programmes de réhabilitation efficaces.

Des associations jouent également un rôle majeur. En France, l’association LA CAPE fournit des chiens d’assistance spécialement formés pour aider les vétérans souffrant de TSPT.  Des initiatives similaires existent dans d’autres pays, comme Veterans With Dogs au Royaume-Uni, et aux USA avec l’organisation K9s For Warriors  et avec lorganisation Paws For Purple Hearts qui associe thérapie canine et soutien psychologique.

Les chiens d’assistance jouent un rôle crucial dans la gestion du TSPT. Ils offrent un soutien émotionnel constant, réduisent l’anxiété grâce à leur présence apaisante et aident à réguler les émotions de leurs maîtres. De plus, ils peuvent être entraînés pour détecter les crises d’angoisse imminentes et agir pour distraire ou calmer leur maître, permettant ainsi une meilleure gestion des symptômes.

Les soldats mettent leur vie en danger pour protéger les autres. En retour, il est de notre devoir de leur offrir un environnement sécurisant et compréhensif lorsqu’ils rentrent chez eux, pour qu’ils puissent retrouver une vie paisible et pleine de sens.

vétéran aidé par un chien

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