L’ ARTICLE 11 DE LA CONSTITUTION ITALIENNE

La vision de la guerre en Italie à niveau national peut-être incorporée dans l’article 11 de la Constitution italienne, entièrement consacré à la guerre et qui contient les principes auxquels le peuple italien doit s’inspirer pour avoir une meilleure Italie qui puisse apprendre du passé et de l’histoire, pour ne plus répéter les horreurs vécues. L’ article affirme:

 » L’ Italie répudie la guerre comme instrument d’offense à la liberté des autres peuples et comme moyen de règlement des différends internationaux; elle permet, dans des conditions d’égalité avec les autres états, aux limitations de souveraineté nécessaires à un ordre qui assure la paix et la justice entre les Nations; il promeut et favorise les organisations internationales destinées à cet effet. »

La mot « répudie » ( « ripudia » en italien) souligne le dégoût de la guerre et l’intolérance totale envers les attaques non motivées qui ne font que nuire aux autres peuples. Le seul cas toléré est celui pour la défense, comme réponse aux attaques d’autres pays contre l’ Italie ou un outre pays avec lequel elle est alliée. En faisant partie de l’OTAN, selon le pacte atlantique, traité fondateur de l’OTAN en 1949, il existe un  » système de défense collettive qui est consacré dans l’article 5, selon lequel en cas d’attaque contre un état membre, l’Italie et les autres pays membres sont obligés d’intervenir pour sa défense.

Justement pour cette raison, le peuple italien n’a pas la même opinion sur la valeur de cet article. Certains le soutiennent en l’interprétant comme un symbole de la lutte contre la guerre et un hymne à la paix, tandis que d’autres considèrent le « mais » qui se cache derrière, n’acceptant aucunement l’idée de guerre, même si elle est légitime pour la défense.

COMMENT L’IDÉE DE « GUERRE » EST TRANSMISE DANS LES ÉCOLES EN ITALIE

Le système scolaire italien prévoit l’étude de l’histoire à partir de la première année de l’école primaire (à partir de 5/6 ans). De cette façon, les enfants commencent à aborder le concept de la guerre même dans l’enfance. À partir des premières luttes qui ont eu lieu dans les populations préhistoriques, le concept de guerre a tendance à être introduit dans les écoles avec négativité, faisant comprendre aux enfants que ce n’est pas une question positive. Plus généralement, l’enseignement de l’histoire en Italie est surtout plein de informations, se concentrant principalement sur les événements sans analyser bien les causes. De cette façon, les étudiants ont tendance à mémoriser les concepts écrits dans le livre, souvent par cœur, sans comprendre vraiment pourquoi ils se sont produits. Par conséquent, peu de gens s’interrogent sur les véritables motifs de guerres en allant au-delà des faits. Personnellement, moi je fréquente une école où on utilise une méthode très intéressante pour étudier l’histoire. Il s’agit de la méthode EsaBac, qui fait partie d’un projet entre l’Italie et la France, selon lequel dans mon Pays on étudie l’histoire en français et vice versa. La partie intéressante consiste à analyser des documents de l’époque historique concernée, et puis écrire un essai en soutenant une thèse. C’ est fondamental pour comprendre ce qui se cache derrière les guerres, quelles sont les motivations et les intérêts. En conséquence, on aura sa propre vision de la guerre, non influencée par quiconque, mais basée uniquement sur des réflexions et des idées personnelles. À mon avis, cela devrait être la méthode d’étude utilisée par tout le monde, si on veut donner un sens à l’ étude.

LA PENSÉE DES NOUVELLES GÉNÉRATIONS EN ITALIE

De nous jours, les nouvelles générations ne peuvent avoir la même vision de la guerre que les générations passées, car elles sont plus éloignées du dernier grand conflit qui a impliqué le monde. Les générations passées ont été en contact direct avec la guerre, vécues dans leur propre peau ou par des membres de la famille qui ont eu des expériences. Les jeunes peuvent tout au plus écouter les récits de leurs ancêtres ou grands-parents à propos de la guerre. Cependant, à mon avis, en regardant les images actuelles à la télé de la guerre en Israël par exemple, on a l’impression de ne pas être touché par la guerre. Si l’on réfléchit, par contre, on peut comprendre qu’il y a quelque grande question derrière la guerre, que souvent la télévision ne communique pas, et que nous sommes beaucoup plus proches de la guerre que nous le pensons.

LES DIFFÉRENTS INITIATIVES EN ITALIE CONTRE LA GUERRE

La lutte contre la guerre et ses terribles conséquences se manifestent en Italie à travers de nombreuses initiatives, influençant positivement les italiens à ne pas la soutenir. Récemment, par exemple, des manifestations et des grèves ont été organisées contre la guerre en Israël, tout en soutenant la paix. Les institutions culturelles ont un rôle important à jouer dans la lutte contre la guerre. En particulier, le cinéma offre au public italien des chefs-d’ œuvre qui mettent en évidence les horreurs du passé, pour garder la mémoire vivante et pour ne plus faire répéter ces événements dans l’avenir. Ils donnent la possibilité de réfléchir et de renforcer l’opinion contre la guerre.

Un exemple de film qui a remporté trois prix Oscar, symbole de la lutte contre l’horreur de l’holocauste est  » La vita è bella » ( La vie est belle) par Roberto Benigni (1997). Il raconte l’histoire touchante d’un père déporté avec son fils, qui pour masquer la cruauté des nazis, fait croire à son fils que tout est un jeu, et à la fin se sacrifie pour le sauver. Il faut souligner l’ amour et le sacrifice qui ressortent de ce film, et surtout l’espoir qui se maintient jusqu’à la fin du film. C’est vraiment un chef d’ œuvre!

LES FÊTES NATIONALES CONTRE LA GUERRE

En Italie il y a des nombreuses fêtes nationales, qui chaque année impliquent la population pour rappeler l’ importance de la paix.

25 avril, Festa della Liberazione ( Fête de la Libération)

Elle célèbre la fin de l’occupation nazifasciste et la victoire de la Résistance italienne contre le régime fasciste et l’occupation allemande, le 25 avril 1945.

2 juin, Festa della Repubblica ( Fête de la République)

Elle commémore le référendum du 2 juin 1946, lorsque les Italiens ont choisi la République après la chute du fascisme.

4 novembre, Giornata dell’Unità Nazionale e delle Forze Armate ( Journée de l’Unité Nationale et des Forces Armées)

Elle rappelle la fin de la Première Guerre Mondiale pour l’ Italie (1918) et l’unification du territoire national.

27 janvier, Giornata Della Memoria ( Journée de la Mémoire)

Elle commémore les victimes de l’Holocauste et toutes les personnes persécutées par le fascisme nazi.

En conclusion, la vision de la guerre en Italie est très varie, surtout selon les différentes générations, mais on a tendance à avoir une pensée négative sur tout ce que la guerre implique, tout en favorisant la paix. Il faut approfondir individuellement ses connaissances, pour être indépendant et avoir une pensée plus personnelle.

                                                                                                                                      Erika Campisano 17 ans Polo Liceale « Campanella-Fiorentino », Lamezia Terme

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